27 nov. 2009

Regard et image....

Certaines personnes, les femmes en général vivent en permanence avec une image, que j'appellerai vitrine d'elle-même, plus ou moins bien.


La manière dont nous avons été regardés enfant par nos parents est primordiale pour que se développe notre capacité à investir et aimer notre corps. Le regard de la mère est d'une importance capitale pour la petite fille. Comment la mère perçoit-elle le corps de la petite fille? Prend-elle à vêtir ce corps? Trouve-t-elle sa fille jolie? Le lui dit-elle?


Ce regard peut nous renvoyer une fausse image nous-même. Et altérer notre perception notre vision du monde. Notre vision du monde varie selon la façon dont nous percevons les événements car nos sens interviennent inconsciemment dans cette vision. La perception du monde, notre réalité des choses se fait globalement à l'aide de tous nos sens, Mais le plus souvent, nous privilégions un type particulier de perception. Les personnes qui privéligient la perception visuelle. En effet, à notre époque, le toucher et la vue sont les sens les plus sollicités. Nous sommes jugés dans les premières minutes d'abord sur notre apparence physique. Le regard que nous avons de nous-mêmes est important. Nous pouvons avoir de nous mêmes différentes images. L'image que nous avons de nous peut être :
- mentale: c'est à dire une image intérieure, créée par notre cerveau a partir des zones mémoires,
- associative c'est à dire perçue de façon intuitive par association à une autre image symbolique. A quel symbole nous renvoie cette image?
- L'image symbolique: c'est l'image d'accrochage visuel qui est basée sur la charge émotionnelle ou culturelle.






Petite histoire:

J’ai rencontré pour la première fois lors d’un défilé en région lyonnaise une jeune fille. La première fois que je l’ai vu j’ai été impressionnée par sa taille et sa beauté. Elle avait de longs et beaux cheveux noirs très luisants qui au premier coup d’oeil semblaient en bonne santé. Elle avait le visage lisse, sans aucune tache d’hyperpigmentation très fréquente sur les peaux noires et métissées. Sa dentition était parfaite, et son corps ne présentait á première vue aucun défaut physique apparent. Les regards convergeaient vers elle. Pour moi, elle était belle et correspondait aux canons de la mode, elle avait á première vue les mensurations idéales.

Cependant, je n’arrivais pas á comprendre pourquoi son sourire était selon moi triste. Elle semblait aussi manquer de confiance en elle. Le manque de confiance en soi des mannequins est souvent perceptible. J’ai pensé alors qu’elle n’avait peut-être pas le moral ce jour-lá. Puis un mois plus tard, alors que je l’habillais dans les coulisses, elle a commencé á énumérer des défauts que je ne voyais pas. J’avoue que j’étais très surprise, mais comme c’est souvent le cas avant le passage du mannequin sur le podium, je n’avais pas le temps de parler avec elle. Elle devait passer et il fallait que je l’habille vite fait. Bien sur, elle n’était pas la seule á se plaindre de ses défauts physiques. J’ai eu droit á tout ce jour-là ! Un moment j’en ai eu marre et j’ai crié dans les coulisses : “ ça suffit ! D’accord ? Je ne veux plus entendre quoi que ce soit sur vos défauts imaginaires ou non ! Ça ne m’intéresse pas ! La seule chose qui m’intéresse est que vous présentiez mes vêtements comme il faut ! Vous êtes sublimes et vous vous plaignez ?…” Il y a eu un silence dans les coulisses. Aucune n’a branché. Et personne n’a plus évoqué devant moi un défaut physique.

Pourtant plus tard, j’ai appris que la jeune antillaise était jumelle. Sa soeur jumelle et elle se ressemblait comme deux gouttes d’eau, ce que dont je me suis dailleurs rendu compte.

Mais la jeune antillaise avait sur la tempe gauche une cicatrice qui ressemblait á une brûlure. Ce défaut faisait en sorte que sa soeur jumelle avait plus d’opportunités qu’elle. La jeune antillaise en souffrait. Moi je l’avais souvent vu maquillée, je ne voyais donc pas la cicatrice. Mais le jour ou j’ai eu l’occasion de la voir sans maquillage, j’ai soupiré. La cicatrice était si fine qu’il fallait vraiment s’approcher de sa tempe et bien regarder pour voir cette cicatrice. Une douleur a traversée mon coeur: cette jeune fille avait une plastique superbe, mais pour une petite cicatrice, elle habillait son sourire de tristesse. Sa soeur jumelle effectivement évolue aussi dans l’univers de la beauté, elle a été première dauphine dans une grande élection en ratant d’une marche d’assister á l’élection de Miss France. La soeur jumelle est pleine de vie, et tout en elle respire la joie.

Les deux soeurs n’entretiennent pas particulièrement leurs corps, elles ne font pas de sport, pas de régime, rien. Elles font toutes les deux de brillantes études supérieures.


Cette anecdote traduit un mal-être intérieur, quelquefois un désir profond de perfection.

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