Mireille Nzoubou-Mpiga Styliste: Ma rencontre avec Akendegue....

3 avr. 2009

Ma rencontre avec Akendegue....

Ma rencontre avec Akendegue...Assister aux répétitions à son domicile, entretien à son bureau, Akendegue que j'appelle maintenant tonton Koko comme le font tous ceux qui le cotoient, est une personne pleine de sagesse, pleine de poésie, un monument... C'est un Grand Homme très discret et affectueux. Il est entouré d'une équipe aussi sympathique et surtout très professionnelle. Les choristes ont des voix aériennes, presqu'angéliques...

Ma rencontre avec Akendegue
envoyé par nzoubou

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Mireille Nzoubou-Mpiga est diplômée de l’école Supérieur d’Arts Appliqués (MJM de Nice en France), section Stylisme-Modélisme, après avoir fait une section préparatoire Beaux-arts, et section sculpture et taille de pierre à l’Ecole des Arts de Tarbes-France (Aujourd’hui ESACT)

Un dicton de son terroir dit que « Là ou tu pars, si tu trouves, viens (reviens) partager avec moi, que je goûte aussi un peu à ce que tu as appris » autrement dit, il faut savoir et pouvoir valoriser et partager avec les siens, les expériences acquises à l’étranger. C’est ainsi qu’après plusieurs années en Europe, où elle animé des ateliers créatifs, participé à des évènements de mode, collaboré en tant que formatrice en stylisme avec des associations, créé des costumes de scènes pour des artistes et des troupes de théâtre en France, ou collaboré comme costumière pour des activités au centre interculturel de Turin en Italie, Mireille Nzoubou-Mpiga rejoint le Gabon, avec de nouvelles ambitions et des projets plein la tête à partager.

Des clubs de stylisme ou fashion club pour enfants (Ecole internationale Américaine de Libreville, CCF «Aujourd’hui Institut français », Ecole conventionnée d’Owendo, Centre Sportif et Artistique des Forces françaises au Gabon…) aux cours de perfectionnement en couture et stylisme pour des jeunes créateurs, Mireille Nzoubou-Mpiga ouvre volontiers les premières portes de l’univers fascinants de la mode à ceux qui veulent y entrer.

Elle participe également en tant que formatrice à des projets sociaux et culturels tels que dans le cadre du projet d'appui à l'insertion économique et sociale des jeunes avec comme acteurs principaux: le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), CARITAS GABON et le programme d'Appui aux Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance Locale et le Développement du Gabon (ART GOLD) et anime des présentations sur les traditions vestimentaires matrimoniales au Gabon ( Le cas du Haut-Ogooué), et les techniques de création textiles en Afrique Noire.

Cette fille de la grande forêt équatoriale comme elle aime à le dire, à également une histoire particulière avec les médias. Elle a été présentatrice Télé sur la RTG1 (Aujourd’hui Gabon Télévision) pour Télé Matin (Mbolo Le Gabon) pendant près de trois (3) ans. Les médias internationaux que :

- Rai Uno (Première chaîne de télévision publique généraliste italienne du groupe audiovisuel Rai)

- France O (Chaîne multi-cultures de France Télévisions)

- Telesud (Chaîne panafricaine visible sur 4 continents)

- Canal + (Chaîne de télévision généraliste nationale française privée)

et Africa N°1(Radio Panafricaine) ont réalisé des reportages sur elle, au Gabon et en France pour son travail sur la valeur patrimoniale du raphia et l’utilisation novatrice des végétaux séchés qui reste l’originalité de ses créations pour les cérémonies matrimoniales.

« La tradition subsiste lorsqu’on la porte » dit-elle, ainsi, Mireille porte avec elle, lors de ses voyages à l’étranger pour des défilés de mode, des expositions ou pour habiller des futures mariées, la riche tradition vestimentaire du Gabon.

Mireille Nzoubou-Mpiga est l’initiatrice et la présidente du comité d’organisation de Libreville Fashion week.

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Malgré plusieurs années passées en Europe, Nzoubou-Mpiga Mireille reste une fille de la grande forêt équatoriale comme elle aime à le dire. Elle est originaire du profond sud-est du Gabon, de Franceville, dans le Haut-Ogooué, province aux forêts exubérantes gorgées d’eau, avec ses savanes, ses grands canyons, ses plateaux Batékés, ses chutes et autres sites sauvages.

La province du Haut-Ogooué est en passe de devenir le creuset des arts au Gabon. Bon nombre de grands artistes du pays sont originaires de cette région. La richesse culturelle des nombreuses ethnies et groupes qui y cohabitent dans le haut-Ogooué est admirée bien au- delà des frontières du pays. C’est la province ou les Arts textiles sont le plus développés, notamment avec le tissage du raphia.

Mireille évoque volontiers ses origines en étalant fièrement le brassage ethnique dont elle est issue et qui se reflète dans ses créations. Son grand père paternel, Onzimba, était d’ethnie bangwoué du clan sa’bè’bè, et sa grand-mère Okumba, d’ethnie bayumbu et ndassa, apparentée aux mungomos. Son grand-père maternel, lui, était d’ethnie obamba et sa grand-mère, d’ethnie bangwoué et bakanigui. Pour elle, chaque individu est la somme culturelle et spirituelle de ses ascendants. Le métissage ethnique dont elle est issue est le constitutif majeur de sa personnalité.

Des bangwoués (Société de type patriarcale) Mireille a hérité de l’impétuosité, du dynamisme, de la fierté et surtout de la personnalité légendaire des femmes. Chez les bangwoués, les traditions et les coutumes perdurent. Conscients de la richesse de leur patrimoine culturel matériel et immatériel, les bangwoués cultivent la discrétion. On les surnomme hommes de l’ombre ou force tranquille. Ils cheminent vers leur but comme un poisson dans l’eau, sans bruit. Les bangwoués sont de fidèles amis et alliés, mais de redoutables ennemis.

Mireille est d’une lignée de Chefs : son père Nzoubou David qui est parti (décédé – Oyini : celui qui est partit en obamba ou Okui : le défunt) à 34 ans a 14 enfants et était déjà Colonel et 1^er capitaine de la première équipe de Basket Ball masculine du Gabon. Il était fils de chef. En effet, Ozimba était un grand chef, Okumba tout en étant femme de chef, était aussi fille de chef, nièce de chef. Le grand oncle de Mireille est l’actuel chef du village et chef de canton (Canton Djoumou) La sérénité et la paix que cultive Mireille vient des bayumbus et des bakaniguis...

Les bayumbus sont pacifistes et solidaires. Ils sont capables d’observer quelque chose ou quelqu’un pendant longtemps. Les bakaniguis sont le peuple de la paix, du silence. Comme les bangwoués même si leur bouche est fermée, leurs yeux parlent, crient, maudissent et bénissent. Mireille a hérité des obambas qui vivent dans une société de type matriarcale, la douceur, le sens de l’organisation et de la méthode.

Son parcours et son histoire sont le reflet de l’histoire de son nom de famille ou premier nom. NZOUBOU signifie hippopotame (symbole de force) en bangwoué (On le prononce Ndjubu). Comme tous les deuxièmes jumeaux dans la tradition du Haut-Ogooué, Mireille a été aussi nommée Mpiga. C’est ce second nom qui est attaché à la circonstance de sa naissance. Comme tous les jumeaux, elle connait les rites gémellaires et a appris à vivre comme une jumelle. Mpiga dans le couple de jumeaux représente la foudre, tandis que Mvou le premier jumeau représente le tonnerre qui gronde. Dans la tradition du Haut-Ogoué, l’imposition du nom confère la personnalité et fait participer l’individu à l’essence de son clan. Mireille Nzoubou-Mpiga guide ceux qui s’intéressent au raphia dans l’essence même de cette fibre…

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le Gouvernement Gabonais en partenariat avec le PNUD a mis en place un programme d’Appui aux Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance Locale et le Développement.
Le projet d’appui à l’insertion économique et sociale des jeunes du 3e arrondissement de Franceville dans la province du haut-Ogoue vise la réduction de la pauvreté des groupes vulnérables en l’occurrence la frange la plus jeune de la population tous sexes confondus (Les jeunes filles mères, jeunes garçons, désoeuvrés et toxicomanes)

Le style de Mireille à travers Libreville Fashion Week est d’essayer de maîtriser le courant de la modernité pour qu’il respecte les racines et les valeurs traditionnelles.

La mode n’est pas comprise comme simple forme d’art, les objectifs sont autres. L’initiatrice envisage son usage non seulement comme une pratique artistique mais aussi comme outil d’insertion professionnelle pour les jeunes passionnés de création.

Son ambition est de participer à l’éclosion de jeunes créateurs en leur permettant de se faire découvrir du grand public, mais aussi en leur permettant de développer leurs capacités à amener une réponse créative et structurée quelles que soient leurs aspirations artistiques par une démarche expressive et sensible.